Lancement de l’activité de « mini-importation » (Kâba) pour les travailleurs indépendants en Algérie : une nouvelle opportunité pour réguler le commerce individuel
Dans une démarche importante visant à renforcer l’économie nationale et à intégrer le secteur informel de l’importation dans un cadre légal, les autorités algériennes ont récemment promulgué un décret exécutif définissant les conditions et modalités d’exercice de l’activité dite de « mini-importation », appelée communément « Kâba », au profit des travailleurs indépendants. Cette décision constitue une avancée majeure dans l’encadrement d’une activité jusqu’alors non régulée, permettant désormais aux jeunes Algériens de pratiquer l’importation de façon officielle et organisée.
Qu’est-ce que l’activité de mini-importation ?
L’activité de mini-importation consiste en des opérations d’importation effectuées par des personnes physiques disposant du statut de travailleur indépendant lors de leurs déplacements à l’étranger, dans le but de revendre sur le marché national des quantités limitées de marchandises. La valeur des biens importés est plafonnée à 1 800 000 dinars algériens par voyage, avec un maximum de deux voyages par mois. Cette activité doit être exercée personnellement et exclusivement par le travailleur indépendant, sans être cumulée avec une autre activité commerciale ou un emploi salarié.
Cadre légal et conditions
Le nouveau décret instaure un cadre juridique clair, offrant plusieurs avantages aux mini-importateurs :
- Exonération de l’obligation d’inscription au registre du commerce.
- Exonération de l’obligation de licence préalable d’importation.
- Tenue d’une comptabilité simplifiée sous le contrôle de l’administration fiscale compétente.
- Application d’un droit de douane réduit à 5% de la valeur des marchandises importées.
- Obligation de financer les opérations d’importation à partir du compte personnel en devise étrangère.
- Interdiction d’importer des médicaments, des produits soumis à des licences spéciales ou des biens classés parmi les matières prohibées ou sensibles.
Importance et impact économique
Cette réglementation vise à intégrer le secteur de la mini-importation dans l’économie formelle, permettant à l’État de recouvrer ses recettes fiscales et de réduire le poids de l’économie parallèle. Elle offre également une protection juridique aux travailleurs indépendants, leur garantissant un accès transparent au marché, la traçabilité de l’origine des marchandises et la préservation de la santé des consommateurs.
Par ailleurs, cette mesure favorise la création d’emplois pour les jeunes et encourage l’esprit d’entreprise en facilitant l’exercice d’une activité rentable au sein d’un cadre légal et organisé, appuyé par la législation sur le travailleur indépendant, qui prévoit des services de conseil, de formation et un soutien numérique multisectoriel.
Comment s’inscrire et en bénéficier ?
Pour bénéficier de cette activité, les intéressés doivent s’enregistrer au Registre national des travailleurs indépendants via l’Agence nationale de l’emploi autonome, qui offre une plateforme électronique pour simplifier les démarches. Les candidats doivent remplir les conditions prévues par le statut du travailleur indépendant, notamment être majeurs, de nationalité algérienne ou titulaires d’un titre de séjour légal, et exercer une activité figurant parmi celles éligibles.
Conclusion
Le lancement de l’activité de mini-importation (« Kâba ») pour les travailleurs indépendants en Algérie constitue une initiative stratégique pour dynamiser l’économie nationale et structurer un secteur auparavant peu régulé. Grâce à ce nouveau cadre juridique, la plateforme « jobsdz » offre à tous les porteurs de projet la possibilité de se tenir informés, de s’inscrire et de tirer parti de cette activité prometteuse, soutenant ainsi les jeunes Algériens dans leur quête d’indépendance financière et leur contribution active à l’économie nationale.